TPE sur la soie d'araignée

La supériorité de la soie d'araignée
sur la soie de ver à soie

La sériciculture est la culture de la soie; généralement du ver à soie (Bombyx mori). Néanmoins, en extrapolant, on peut aussi appliquer ce terme à l'élevage de l'araignée dans un but d'industrialisation de la soie. Mais pour que cette soie soit industrialisée, encore faut-il qu'elle présente un intérêt...

Un fil de soie d'araignée est extrêmement fin; en effet, si on prend un fil de Nephila inaurata, on se retrouve avec une fibre de 0,065 mm de diamètre qui a une ténacité de 66 grammes.
La ténacité est l'énergie que doit absorber un matériau avant de rompre; la masse (donc la pression) imposée à ce matériau. En comparaison, le kevlar n'a une ténacité que d'environs 23 grammes pour une fibre.
La soie du ver à soie, qui a une ténacité à peu près similaire (65 grammes) est en revanche beaucoup plus épaisse: 0,315 mm.
Mais la soie d'araignée présente un autre avantage sur la soie de Bombyx; en effet, elle a un allongement à la rupture de 5 à 200%! (c'est à dire qu'un fil de 10 cm de soie de néphile pourrait être étiré jusqu'à 30 cm avant de se rompre; mais alors, la déformation serait définitive; en effet, au-delà d'une certaine force de traction, la soie n'a plus de comportement élastique (déformation temporaire) mais plastique (déformation définitive)).
La soie du Bombyx n'a un allongement à la rupture que de 14%.
Mais malgré les propriétés supérieures de la soie d'araignée sur celle du Bombyx, on peut se demander quelle production est la plus rentable; car après tout, c'est bien le ver à soie qui est élevé depuis plus de 2000 ans (avec des contraintes certes énormes mais qu'on sait gérer), et pas l'araignée.

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