L’araignée occupe une place dans de nombreuses cultures, et pas toujours de manière péjorative… Bien au contraire !
Dans le Coran, Mahomet, lors de l’Hégire, poursuivit par les Qurayshites, se réfugie dans une grotte. Une araignée orbitèle tisse sa toile à l’entrée de la grotte (ce qui peut nous indiquer, peut-être, que l’animal en question appartient au genre Meta, peut-être même Meta bourneti seule du genre à se retrouver en Afrique du nord et en Géorgie), ce qui laisse penser à ses poursuivants que la grotte est inoccupée, et lui sauve la vie, ce qui donne à l’araignée la considération des musulmans.
En Afrique de l’Ouest et aux caraïbes, le personnage d’Anansi est un représentant de la tradition orale. Originaire de la tribu ashanti au Ghana, ce personnage est une araignée qui apparaît et agit comme un homme, qui apporte la pluie. Il est responsable de la création du soleil, de la lune, des étoiles. Il aurait apporté l’agriculture à l’humanité.
Une histoire raconte qu’il aurait tenté d’entreposer toute la sagesse du monde dans une calebasse. Echouant, il la relâcha, faisant ainsi preuve par lui-même de sagesse.
C’est un personnage qui n’a donc aucune connotation péjorative, représentant au contraire la sagesse, la réflexion. Anansi signifie par ailleurs dans certain dialecte l’habileté de parole, la parole juste.
Dans la culture amérindienne, l’araignée a l’honneur de faire partie des animaux totémiques. Elle est une force féminine, qui tisse les beaux destins. Elle incite à créer, ce qui amène à l’abondance et la joie.
Chez les tribus d’Amérique du nord (Lakotas…) il existe le personnage d’Iktomi, dieu de la sagesse déchu… à cause de son manque de sagesse ! Il jouait des tours à ceux qui riaient de son apparence. Ses histoires sont censées faire rire, et même si le dieu est respecté, il n’inspire pas de crainte. Il peut prendre une forme arachnéenne ou humaine, en ce cas, les peintures qu’il porte sont particulières (rouges, jaunes et blanches, avec des ronds noir autour des yeux). Il existe un dérivé de l’histoire de l’attrapeur de rêve avec ce personnage (mais l’objet n’a même pas de nom dans la langue des Lakotas).
L’histoire vient des Ojibwés, et l’objet se nomme dans leur langue asubakatchin, et est composé d’un anneau, souvent en saule car c’est un bois souple, et d’un filet lâche, souvent perlé. Chaque attrapeur de rêve doit avoir une décoration unique.
Un jeune indien en pleine chasse entra dans une grotte, dans l’espoir de trouver un animal qui s’y abriterait. Mais la grotte abritait un esprit malveillant, et l’attaqua. Lâchant son arc, l’homme s’enfuit en courant et retourna dans son village. Les bras vides, il était terrorisé à l’idée de retourner chasser. Toutes les nuits, il faisait des cauchemars, rêvant de l’esprit qui l’attaquait. Une nuit, encore pris de folie après le mauvais rêve, il s’enfuit dans la forêt, et, exténué, s’endormit sur les branchages. Au matin, se rendant compte qu’il n’avait plus fait de cauchemars, il vit une toile d’araignée au-dessus de lui, et se rendit compte qu’elle avait capturé les rêves.
La variante raconte l’histoire d’un sage et puissant chef indien, qui décide de laisser la vie sauve à une araignée qui avait tissé sa toile au sommet de son tipi, car celle-ci lui promit de le protéger des cauchemars qui le hantaient chaque nuit. Au matin, la lumière passant par l’ouverture en haut de l’édifice brûlait les rêves retenus par la toile.
Chez les sud-américains (Nazca), l’araignée a un rôle mystérieux ; ils l’ont représentée dans leurs géoglyphes, gigantesques dessins tracés au sol au Pérou.
En écosse une histoire raconte que le prétendant au trône Robert de Bruce (1274-1329), caché dans une grotte et déclaré hors-la-loi, songeait à l’abandon de sa cause, qui lui avait coûté bien trop cher. Dans la grotte, une araignée tentait de relier les deux parois opposées par un fil, mais ne cessait d’échouer. Intérieurement, l’homme s’en moqua, jusqu’à ce qu’elle réussit, finalement, à tendre son filin. Considérant alors l’araignée comme un modèle de persévérance, le prétendant au trône reprit les armes, et gagna de nombreuses batailles contre les anglais, avant d’être couronné roi d’Ecosse en 1299.
N’oublions pas de mentionner le très célèbre super-héros de Marvel créé par Stan Lee en 1962, Spiderman, rendu populaire par l’industrie d’abord de la bande-dessinée (comics) puis cinématographique, principalement avec le film de Sam Raimi de 2002 précédé de plusieurs séries pour les enfants sous forme de dessins animés.
Si l’araignée et la soie fascinent autant l’être humain, il est intéressant de se demander ce qu’est réellement la soie ; quelle est la différence entre soie cribellée et écribellée ? Quelles sont les propriétés aisément démontrables expérimentalement ? Quelle est la structure de la soie ?