TPE sur la soie d'araignée

Evolution et "chronologie" des araignées

Les araignées, et surtout les arachnides, sont présents sur Terre depuis extrêmement longtemps, et ont su s’adapter aux divers bouleversements climatiques, modifiant très peu leur physiologie de base, ce qui montre qu’elles sont extrêmement bien intégrées aux divers environnements qu’elles ont colonisés.

Le plus ancien fossile connu de la famille des arachnides est celui d’un scorpion de mer, un euryptéride, vieux de 445 MA (ordovicien supérieur).


Euryptéride fossile

Pour agrandir l'image, cliquez dessus!
Fossile d'euryptéride

Ces petits animaux marins de quatre centimètres étaient déjà des carnivores.

Il y a 435 MA, il en existait environs trois cent espèces recensées, certaines atteignant les deux mètres.


Euryptéride reconstitué
Pour agrandir l'image, cliquez dessus!
Euryptéride reconstitué d'après les fossiles connus

Les scorpions de mer ont disparus il y a 250 MA, ne pouvant soutenir la compétition alimentaire avec les poissons à mâchoire.

Il y a 420 MA apparait le premier « vrai » arachnide, le Palaeotarbus, de l’odre des Trigonotarbidae.


Dessin de Paleotarbus

Pour agrandir l'image, cliquez dessus!
Dessin de Palaeotarbus d'après les fossiles

Pendant le Dévonien, il y a 386 MA, apparait le premier arachnide capable de produire de la soie, l’Attercopus, qui, au vu de la flagelle qui terminait son abdomen, devait ressembler à l’actuel uropyge de ce point de vue. La soie devait lui servir simplement pour protéger ses œufs.
6 MA plus tard, Attercopus s’éteint, laissant place à l’ordre éteint des Uraranéida ; jusque-là, la production de soie a beau être existante, aucune vraie filière n’a fait son apparition.
Durant le Carbonifère (300 MA) apparait le sous-ordre des Mesothelae, désormais représenté de nos jours par la famille des Liphistiidae, premières araignées avec des filières (mais pas des araignées « vraies », voir mygalomorphe et aranéomorphes dans l’Introduction.1)), placées au milieu de l’abdomen. La soie ne servait qu’à des actions basiques ; protéger les œufs, et retrouver le trou qui lui servait d’abri (on suppose que cette famille était terricole, au vu des mœurs de ses représentants actuels).
Les filières telles que nous les connaissons (au bout de l’abdomen) sont apparues il y a 250 MA (pendant que s’éteignaient petit à petit les Euryptérides). La soie s’est probablement vue reléguée au rang d’honneur pour l’évolution, puisque les animaux capables de la sécréter pouvaient protéger leurs œufs, créer des pièges pour leurs proies et faire un fil de sécurité, empêchant des chutes dangereuses, ou d’être emporté par le vent. En 1992 a été décrite la plus anciennes mygalomorphe selon les critères actuels, Rosamygale grauvogeli, découverte dans les Vosges, datant d’il y a environ 242 MA. L’holotype (le spécimen de référence), mesure 6,8 mm. Elle appartient à la famille des Hexathelidae, toujours représentée de nos jours, en Europe par la « mygale andalouse », Macrothele alpeiana .
Un euryptéride, Megarachne servinei, était supposément la plus ancienne et la plus grosse mygale (34 cm de corps), mais après examen et révision taxonomique, elle a été replacée dans l’ordre lui correspondant.

Les toiles orbitèles sont apparues au Jurassique ; une toile de ce genre datant de 110 MA a été découverte, prisonnière dans de l’ambre, mais on estime leur apparition (en terme de toile orbitèle « parfaite ») à 136 MA.

Toile prise dans la résine

Pour agrandir l'image, cliquez dessus!
Toile orbitèle prise dans de la résine

La plus grande araignée fossile (24.6 mm de corps pour la femelle holotype et 16,54 mm de corps pour le mâle holotype), Mongolarachne jurassica est l’ancêtre commun de plusieurs familles d’araignées, comme les Nephilidae ou les Theridiidae (veuves noires). Un de ses premiers noms (invalide désormais) est d’ailleurs Nephila jurassica.


Fossile de couple de Mongolarachne

Pour agrandir l'image, cliquez dessus!
Mongolarachne jurassica couple; le mâle est à gauche, la femelle à droite

L’apparition très anciennes des araignées leurs vaut d’avoir été les compagnons du genre humain dès les débuts de son apparition, ce qui fait qu’elles ont leur place dans de nombreux récits, issus de cultures très différentes.

Pour accéder à la suite, cliquez ici!